L’artiste Kika Nicolela et la commissaire Raya Lindberg propose un temps d’échange dans le magnifique lieu patrimonial qu’est la Chapelle de Boondael autour des thématiques abordées par l’exposition.
La table ronde sera modérée par l’artiste multimédia Thomas Israël.
I don’t remember much about her – Exposition
La Commune d’Ixelles, avec le soutien de Transcultures, présente une exposition personnelle de l’artiste brésilienne Kika Nicolela à la Chapelle de Boondael à Bruxelles. L’artiste exposera un ensemble d’œuvres réalisées début 2022 lors de la résidence d’artiste à la Fondation Boghossian, Villa Empain (Bruxelles). La commissaire, critique d’art et chercheuse Raya Lindberg, proposera au public une sélection de cette production.
Cet ensemble de propositions numériques est le fruit des recherches de Kika Nicolela sur ses racines libanaises, l’histoire de l’immigration au Brésil et la transmission mère-fille. Les pièces combinent différentes techniques et matériaux, tels que des photos de famille anciennes numérisées, des vidéos volumétriques, des scans 3D et des dessins manipulés.
La commissaire a pris soin de faire dialoguer ces œuvres multicouches qui interrogent la mémoire et la transmission.
Pourquoi nous souvenons-nous et de quoi nous souvenons-nous ? Comment se construire avec ces fragments épars et multiples ? Le rôle des images dans la construction de nos filiations intimes et culturelles est ainsi interrogé à travers le support tangible d’un dispositif numérique, lié à l’architecture de la chapelle.
Les vidéos et photos formeront un parcours où traumatisme et mémoire, oubli et réminiscence se rencontrent, à travers des figures féminines emblématiques de l’histoire familiale de l’artiste. Sa grand-mère, sa mère et sa fille seront les principales actrices du projet. Cette chaîne mémorielle matrilinéaire construit le récit de l’exposition, soulevant des questions qui parcourent la généalogie de chacun.e : comment les familles, et les femmes en particulier, transmettent leurs expériences de génération en génération, et sous quelle forme ?
Kika Nicolela (Br/Be)
Kika Nicolela is a Brazilian artist, filmmaker and independent curator, living between Brussels and São Paulo. Graduated in Film and Video by the University of Sao Paulo, Nicolela has also completed a Master of Fine Arts at the Zurich University of the Arts. The artist was nominated for the international award EXTRACT – Young Art Prize in 2014, and she was the recipient of several prominent Brazilian grants and awards. She has participated of over 100 solo and group exhibitions worldwide, including the Kunst Film Biennale (Germany), Bienal of the Moving Image (Argentina), Bienal do Mercosul (Brazil), Ventosul Bienal de Curitiba (Brazil) and Bienal de Video y Artes Mediales (Chile). Her videos have been screened and awarded in festivals of more than 30 countries. She was in residence at the Gyeonggi Creation Center (South Korea), Objectifs (Singapore), Route Fabrik (Switzerland) and LIFT (Canada), among others. Her works are placed in private and public collections in Brazil and Europe. Her videos are distributed by Vtape, Heure Exquise, GIV and also by Transcultures and the European Pepinieres of Creation who have been supporting the artist for several years.
Kika Nicolela is interested in the encounter with the other, mediated by the camera – mostly, the video camera. The camera is a tool for her, not of recording, documenting or enacting, but of triggering a situation, relationships and behaviors. Often she ends up doing a type of human archive, a collection of people reacting to a certain proposition. The camera is essential to help her investigate representation and self-representation, identity and alterity, portrait and self-portrait, and create a space of fluctuation between these binaries. She’s been interested in making videos and video-installations that allow the spectator to have a larger role in the production of meaning, that is, works in which the meaning is reached through the constant negotiation between the spectator and the elements – often multiple and ambiguous – of the narrative. This ambivalence in the moving image is what she is searching for: works that produce a heightened experience of the very ambiguity of our own subjectivity and of the real.
Raya Lindberg (Fr/Be)
Raya Lindberg est diplômée en philosophie de l’art (PHD, et Sorbonne, Paris). Elle écrit régulièrement sur la relation entre les Beaux-Arts et art vivant, pour la presse artistique en France et en Belgique. Elle enseigne l’esthétique, la littérature et l’humanité numérique dans des écoles d’art en Belgique (ERG, école de recherche graphique) et dans des universités en France (Université catholique de Lille, UPHF de Valenciennes). Elle est régulièrement invitée à intervenir en tant que théoricienne de l’image.
Raya Lindberg a développé sa carrière en tant que critique d’art, commissaire d’exposition et chercheuse indépendante internationale, et a fondé la plateforme artistique et de recherche itinérante espace p( )tentiel. Face aux mutations actuelles, cette plateforme propose et affiche une esthétique animée par une conscience sociale et environnementale. Pourtant, cette vision doit passer par des changements d’espace et de lieux culturels. Si la scène mondiale est perçue comme dramatique et mise en scène, nous pouvons prévoir un terrain de jeu dans lequel la dramaturgie peut être une manière d’aborder les modalités sociales, économiques ou géographiques. Les artistes sont ici invités à rechercher et à expérimenter des objets narratifs hybrides. Elle développe des collaborations en tant que dramaturge et commissaire d’exposition directement avec les artistes sur l’écriture de leurs propositions. Elle a organisé avec l’espace p( )tentiel notamment les expositions suivantes : » We play, We Stage, We ‘re Enacting « , à FOCA, Jeonju, (Factory of Contemporary art) en Corée du Sud, 2018, . « Do not interrupt your activity“, événement transdisciplinaire, à La Générale Paris-Est, Paris, 2019. » Fiction territoriale « , à Pointculture, Bruxelles, septembre 2020. Elle a écrit plusieurs monographies d’artistes, notamment chez l’éditeur belge La Lettre volée à Bruxelles. Elle est également invitée à réaliser des performances et à exposer ses propres projets artistiques, notamment à la galerie Olivier Meyer à Nantes, février / mai 2022.
Infos
- 12.03.2023 | 15 > 17:00
- Centre d’Art de la Chapelle de Boondael
- Sq. du Vieux Tilleul 10, 1050 Ixelles
- Exposition : 02 > 19.03.2022 (fermé les lundis et mardis)
- mercredi, jeudi, vendredi : 14:00 – 18:00
samedi et dimanche : 11:00 – 18:00 - Visite guidée par Kika Nicolela et Raya Lindberg le 08.03 et le 11.03 entre 14:00 et 18:00
Production
- Commune d’Ixelles, Fondation Boghossian, Transcultures, Pépinières Européennes de Création
