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Les oeuvres « 30 août 1991, Tokyo » et la nouvelle oeuvre « 13 juillet 1985, Paris » de la série des « Sculptures documentaires » de l’artiste Pierre Larauza (que les Pépinières soutiennent depuis plusieurs années), seront exposées au Carreau du Temple, dans le cadre du « Festival Jogging 2024 » qui s’inscrit dans l’initiative « Olympiade culturelle des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ».

Dans son projet « Sculptures documentaires », l’artiste pluridisciplinaire interroge le geste, l’acte ou le mouvement à travers l’art, créant des oeuvres indépendantes et complémentaire qui lient histoire, hommage et combats.

30 août 1991, Tokyo

Le 30 août 1991, à Tokyo, Mike Powell réalise avec 8,95m le saut en longueur le plus long de l’histoire, toujours imbattu à ce jour.

Avec la sculpture documentaire 30 août 1991, Tokyo, le plasticien et chorégraphe Pierre Larauza propose une reconstitution historique grandeur nature de ce mouvement prodigieux tout en invitant le public à s’y mesurer en sautant dans un vrai bac à sable…

13 juillet 1985, Paris

L’artiste visuel et chorégraphe Pierre Larauza propose avec la sculpture « 13 juillet 1985, Paris » la reconstitution grandeur nature du premier saut à la perche au-dessus de 6m, réalisé le 13 juillet 1985 à Paris par l’athlète ukrainien Sergueï Bubka.

Cette œuvre d’art inédite porte un regard à la fois poétique et documentaire sur ce mouvement exceptionnel en reproduisant fidèlement la trajectoire de la perche.

A taille réelle, l'installation plonge le public face à la démesure d’un tel saut. Hommage aux premières représentations photographiques du mouvement décomposé à la fin du XIXème siècle, la sculpture arrête le temps en trois dimensions pour nous permettre de voir ce qui reste habituellement imperceptible en images.

 

Pierre Larauza (Fr)

Artiste français, Pierre Larauza vit et travaille à Bruxelles depuis 2003. Sculpteur, architecte et chorégraphe, il est également chercheur en art (docteur en Art et sciences de l’art - ULB). Son travail artistique a l’ambition de faire se rencontrer l’art et le sport dans une démarche documentaire et ludique.

Pierre Larauza dédie sa vie à l’exploration artistique du mouvement au travers de son travail de sculpture et de ses spectacles et flms de danse présentés dans plus de vingt-cinq pays (au sein de la Compagnie t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e, en collaboration avec la danseuse et chorégraphe Emmanuelle Vincent). En plus de ses créations et de ses recherches théoriques, Pierre Larauza est également co-fondateur de Máy xay sinh tố, un laboratoire interdisciplinaire et transculturel basé au Vietnam fondé en 2016 avec les artistes Emmanuelle Vincent et Thy Nguyen Truong Minh, en association avec l’Université des Beaux-Arts de Hô, la Ville de Chi Minh et plus récemment l’école d’art ERG à Bruxelles.

pierrelarauza.net

 

Documentary sculptures

Avec cette recherche, l’artiste français développe une oeuvre tridimensionnelle profondément ancrée dans le réel : un processus qu’il qualifie de « sculpture documentaire ». Ce travail critique d’investigation du réel prend la forme de reconstitutions historiques grandeur nature reproduisant la trajectoire de mouvements physiques mass-médiatisés qui l’ont particulièrement marqué : d’un geste sportif culte à une bavure policière raciste. Des mouvements iconiques symboles d’invincibilité, d’inventivité, d’iniquité ou encore d’interdit. Selon un procédé de décomposition du mouvement et un travail d’enquête (rencontre des protagonistes, analyse d’archives...), ses oeuvres figent dans l’espace-temps une seconde emblématique de ces évènements. Qu’il s’agisse d’un mouvement record, d’une invention chorégraphique, d’un mouvement interdit ou d’un mouvement raciste, ces sculptures évoluent au fil des enquêtes menées, transformant les œuvres en processus et, inversement, ces processus en œuvres.

Attaché à la dimension participative pour certaines de ses oeuvres, Pierre Larauza a, par exemple, créé pour la ville de Bruxelles une sculpture urbaine pérenne au croisement de l’art, du sport et du documentaire. Inauguré en septembre 2021 en présence de Mike Powell, ce dispositif permet à tout un chacun de se mesurer à la démesure du record du monde de saut en longueur.

Pierre Larauza est également impliqué dans la recherche universitaire : sa thèse de doctorat en Art et Sciences de l’Art questionne ainsi l’intersection entre la sculpture et une approche documentaire. Au travers de l’hypothèse d’un « récit plastique néo-factuel », il analyse les enjeux esthétiques et critiques d’une telle pratique tridimensionnelle d’investigation du réel.

Pierre Larauza a par ailleurs publié sur l’hybridité spectatorielle de la danse au musée (Geuthner, 2019) ou sur l’approche syncrétique de Cindy Sherman (Koregos, 2020). Intervenant extérieur à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles (modules 2016 et 2018), il s’investit par ailleurs depuis 2016 dans un projet transculturel au Vietnam dont l’ambition est de constituer à long terme une base d’expériences et de réflexions non-ethnocentrées. Dans ce cadre-là, il donne des workshops d’installation et de sculpture à l’Université des beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville.

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