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Christophe Bailleau est un multi artiste particulièrement prolixe. Toujours curieux des derniers développements technologiques appliqués et de nouvelles expériences solitaires ou collaboratives, il a, au cours de ces derniers mois, produit plusieurs œuvres visuelles et sonores qui flirtent, de manière poétique, avec l’Intelligence artificielle envisagée comme une perturbatrice positive d’une création mutante qui reste très humaine.

Pour Sam Altman, le président de Open IA, « l’intelligence artificielle générative n’est pas un substitut de la créativité humaine mais plutôt un outil qui peut l’augmenter ou l’améliorer ». Christophe Bailleau pourrait être d’accord avec lui en précisant qu’il ne faut pas devenir esclave de la machine. « L’IA m’intéresse comme un « parasite » qui vient interférer sur la création, pas nécessairement l’améliorer ou l’embellir mais plutôt d’une certaine façon, la corrompre, voire la salir. Cela amène finalement de l’imprévu. C’est souvent foutraque, parfois froid mais l’IA apporte, dans son imperfection actuelle, un contre-emploi. Peu d’œuvres réalisées avec l’IA me touchent et la plupart présentes sur les réseaux sont grotesques, kitsch ou gore. Toutefois, certains artistes ont su aller au-delà de la fascination. Ainsi Pierre Huyghe avec son Liminal exposé récemment à Venise à la fois fantastique, poétique, beau et inquiétant. » Ces rapports – fictionnels et spéculatifs – entre l’humain et le non humain, le perceptible et l’imperceptible qu’interroge l’artiste avec ces créateurs au visage de nuit sont pour lui « des véhicules pour accéder au possible de l’impossible, à ce qui pourrait être et ne pas être »…

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Turbulences Vidéo #124 | Digital & Hybrid Arts

// CHRONIQUES EN MOUVEMENT //

  • Le véhicule suprême, par Jean-Paul Fargier – p.8
  • Au couvent d’Hautrage, par Arthur Walheer en collaboration avec Julien Delaunay – p.16
  • Le degré Zorro de la vidéo, par Jean-Paul Fargier – p.24
  • Bailleau, pour un flirt avec l’IA, par Philippe Franck – p.36
  • Bandes annonces de l’art vidéo et du futur méditerranéen, par Marc Mercier – p.42
  • Dans la polyphonie de Séoul. Conversation avec Rafael, propos recueillis par Philippe Franck – p.48

// PORTRAIT D’ARTISTE : FRANÇOIS VOGEL //

  • Héritage et rupture. Entretien avec François Vogel, propos recueillis par Gabriel Soucheyre – p.58
  • François Vogel, par Jean-Michel Galley – p.62
  • Entretien avec François Vogel, propos recueillis par Ryan Blackwell – p.64
  • Cosmonaute de l’image, propos recueillis par Bernard Lauent-Zopf – p.68
  • Portrait vidéo : François Vogel, par Gabriel Soucheyre – p.73

// SUR LE FOND //

  • Voleurs, cogneurs et farniente, par Alain Bourges – p.74
  • Figure de l’infigurabilité de l’espace latent, par Philippe Boisnard – p.82
  • Entre flammes et cendre, par Gilbert Pons – p.88

// LES ŒUVRES EN SCÈNE //

  • Adam se moque du péché originel, par Jean-Paul Fargier – p.96
  • « Touché » de Ramona Poenaru, par Geneviève Charras – p.100

Infos

Production

  • Videoformes
  • Article : avec le soutien de Transcultures et des Pépinières Européennes de Création
  • videoformes.com/magazine