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Transcultures est heureux d’apporter son soutien à la production du nouveau projet sonore et éditorial de l’artiste Mathilde Schoenauer Sebag commencé en 2021. Avec un partenariat de l’Atelier de Création Radiophonique et Sonore (ACSR), c’est aujourd’hui un projet radiophonique et un livre qui seront présentés au public fin juin, dans un café-bouquinerie coopératif de Saint-Gilles-Bruxelles.

Les cailloux meurent aussi

Quels sont les micro récits cachés dans les plis de nos objets ? La matière pense-t-elle ? Que disent les atomes quand on les écoute ?

Un jour, une chimiste se rend compte qu’elle entend certains atomes parler. Elle se lie d’amitié avec deux d’entre eux. Ensemble, ils partent se promener dans une usine désaffectée de transformation du charbon, en banlieue de Charleroi. Ils atterrissent dans la galerie d’une mine qui paraît encore en activité.
Souvenirs d’extraction, errances électroniques, amertume d’une matière qui aussitôt enfantée avait déjà un prix. Moiteur rassurante, tiède et cosmique.

Dans la galerie de la mine, la chimiste trouve un livre, qu’elle ramène dans le monde physique. Il fait même des apparitions dans plusieurs librairies bruxelloises. Ce livre est à l’objet sonore ce qu’un corps est à un esprit. L’un ne peut exister sans l’autre. Y sont abordées de manières plus référencées les questions qui entourent la transition numérique et l’extraction minière. De la COP26 à un procès contre une exploitation pétrolière, les phrases se font plus acérées. Les mots tranchants. La joie, la colère et la tristesse fusionnent, le temps ne fera pas demi-tour.

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Faire se rencontrer des mondes habituellement considérés comme disjoints. C’est cette idée qui se tapie dans l’ombre des cailloux meurent aussi. Exhumer des langages, chercher les termes adéquats, avancer sur une ligne de crête : tendre un micro vers les atomes chauds qui chuchotent la nuit dans notre dos.

 

Mathilde Schoenauer Sebag – Duu Din Ka

Une formation d’ingénieure chimiste a conduit Mathilde Schoenauer Sebag a effectué un doctorat en sciences des matériaux sur les panneaux solaires à l’ESPCI, l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris.

La science occidentale moderne, tantôt faussement neutre, tantôt empreinte d’un discours désuet sur le progrès technologique, complètement décalé par rapport aux réalités environnementales et sociales, l’a vite déçue.

Elle a cherché un espace ou ses convictions et l’urgence de leurs expressions entreraient en résonance. Aujourd’hui, c’est avec plaisir qu’elle évolue entre la création sonore, le spectacle vivant, l’enseignement et l’activisme.

duudinka.com

Infos

  • 30.06.2022 | 19:30
  • La vieille Chéchette – Café-bouquinerie coopératif
  • Rue du Monténégro 2, 1060 Bruxelles
  • chechette.be

Production