Rachel Gutgarts est titulaire d’un diplôme du département d’animation de la Bezalel Academy of Art and Design de Jérusalem, où elle s’est spécialisée dans les techniques expérimentales, en mettant l’accent sur les sérigraphies animées.
En 2017, elle a achevé son projet de fin d’études, un film intitulé « A Love Letter to the One I Made Up », qui a été largement diffusé dans de nombreux festivals de cinéma et d’animation à travers le monde. Elle a également collaboré sur divers projets avec plusieurs studios d’artistes indépendants, tant en Israël qu’en Europe.
Actuellement, elle exerce en tant qu’animatrice, monteuse et designer indépendante, tout en poursuivant ses réalisations dans le domaine des documentaires expérimentaux. Elle a intégré le Studio national des arts contemporains Le Fresnoy en 2023 (promotion Vera Molnár).
Sa pratique artistique consiste à imprimer des images animées selon diverses techniques analogiques telles que l’impression à la gélatine argentique, le cyanotype et la sérigraphie… en s’inspirant de l’histoire de la photographie, des premières techniques photographiques, ainsi que du design soviétique, dans une tentative de combiner cette esthétique avec les pratiques documentaires. Au carrefour de plusieurs influences et expérimentations, le travail de Rachel Gutgarts, de par son éclatement stylistique, nous renvoie au morcellement d’une société israélienne dont la réalisatrice est originaire.
Lire son interview par Dylan Librati pour le site Format Court
En 2024, elle a été lauréate du prix Pépinières Émergences Vidéos lors de la Compétition Vidéo Internationale du festival Videoformes 2024 pour son oeuvre Via Dolorosa réalisée en 2023.
Via Dolorosa, Rachel Gutgarts, 2023, Israël – France
La modélisation simple et le travail de caméra diversifié rendent l’œuvre élégante et personnelle.
Une auréole est posée sur la tête de la jeunesse urbaine, comme dans une peinture religieuse. La valeur du sacré et du profane est ici inversée. Cette œuvre réussit à exprimer, à travers l’expérience réaliste de l’artiste, la période de l’adolescence de l’artiste où il n’y a pas d’espoir pour un avenir où il n’y a pas d’endroit où aller.
« Tout se mélange, et quand quelqu’un rappelle la mémoire d’un endroit, le spectateur plonge dans la vie de la nuit de Jérusalem il y a quelques années. La mémoire nous enveloppe et on se laisse emporter par la poésie incorrecte de la narratrice, comme lorsqu’elle urine dans les rues de Jérusalem et que nos yeux arrivent jusque sous sa jupe, où sa chatte se transforme progressivement en médaillon représentant la Vierge Marie et son fils… »
Lire la suite de critique de Amel Argoud sur le site Format Court
VIDEOFORMES (Fr)
Observatoire de tendances, laboratoire, producteur et diffuseur de formes d’arts émergentes dans lesquelles technologies numériques et poésie dessinent des mondes possibles, VIDEOFORMES organise tous les ans un festival international d‘arts hybrides et numériques à Clermont-Ferrand et rend compte de l’effervescence de créations protéiformes : installations, vidéos, performances, réalités virtuelles…
Au sein de la manifestion, des rencontres dynamiques avec divers professionnels sont ouvertes dans le cadre des Actes Numériques et abordent des thématiques artistiques, culturelles et sociétales.
Depuis 1986, date du premier festival, VIDEOFORMES a su attirer les plus grands noms de l’art vidéo et des arts numériques : Nam June Paik, Steina et Woody Vasulka, Ed Emschwiller, Robert Cahen, Bill Viola, Gary Hill, John Sanborn, Jacques-Louis et Danielle Nyst, Michel Jaffrenou, Klaus vom Bruch, Bruce Nauman, Thierry Kuntzel, Studio Azzurro, Juan Downey, Ko Nakajima, Gianni Toti, Reynold Reynolds, Catherine Ikam, Alain Fleischer, Tania Mouraud, Grégory Chatonsky, Miguel Chevalier…
Dans le même esprit de diffusion d’un art innovant, VIDEOFORMES accueille de nombreux jeunes artistes et a présenté les premières œuvres d’artistes tels que Pierrick Sorin, Rosangela Renno, Lucas Bambozzi, Golnaz Behrouznia, Mihai Grecu, Hee Won Lee, Momoko Seto, Benjamin Nuel, Philipp Artus, Gabriel Mascaro, Fanny Bauguil, Samuel Rousseau, Boris Labbé…
VIDEOFORMES accueille chaque année des artistes en résidence, participe à des événements culturels nationaux et internationaux, propose une programmation de performances expérimentales pluridisciplinaires (VIDEOBARS), une revue numérique (Turbulences Vidéo | Digital and Hybrid Arts), des archives numériques et un programme d’actions d’Éducation Artistique et Culturelle.