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​À travers une pratique prolifique qui lie art sonore, art vidéo, art génératif et programmation, Élise Voët tisse des liens entre l’image et le son pour créer des expériences immersives au sein d’installations multimédias et audiovisuelles. Ses travaux sont caractérisés par une approche contemplative, radiographique, la suspension ou l’étirement du temps. Largement influencée par les enjeux de la science-fiction et de l’anticipation, le sujet de la ruine s’invite systématiquement dans ses pièces et paysages, créant des cycles d’épuisement et de régénération. Sa pratique de l’installation intègre un important travail de composition, de spatialisation et d’orchestration autant à l’échelle microscopique que monumentale.

Son processus de création proche de celui du laboratoire l’amène à partir de collectes et de captations à étudier et traduire des phénomènes inspirés de notre milieu naturel. De ce laboratoire émerge des échantillons considérés comme des fragments, souvent déclinés, réactivés et réutilisés. Ils alimentent des compositions sous forme d’installations vidéos, sonores ou audio-scéniques immersives au sein d’espaces-expériences et de lieux virtuels.

Elise Voët suit un parcours et des études artistiques à Périgueux, Toulouse, Paris, Angoulême, Bourges, Montréal et Nantes, développant au cours des années un intérêt et une pratique autodidacte de la musique et de la programmation. Touche à tout, elle mêle dans ses installations dessins, musique orchestrée et performée, vidéo, sculptures cinétiques, programmation, électronique.

Elle obtient en 2020 son DNSEP à l’ENSA de Bourges avec les félicitations du jury qui lui permettent d’intégrer la résidence Felicità – Goodbye Horses et une exposition à Poush, Manifesto en 2021. La même année, elle publie son mémoire en ligne et y intègre un recueil de micro-fictions d’anticipation.

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Influencés par l’œuvre d’Andrei Tarkovsky et l’art vidéo, les travaux de Elise Voët sont caractérisés par une approche contemplative, radiographique, la suspension ou l’étirement du temps. Par la manipulation de l’image et une écriture atmosphérique mélancolique, le sujet de la ruine s’invite systématiquement dans ses pièces, créant des cycles d’épuisement et de régénération.

La nature et ses paysages, sujet central, sont imprégnés des préoccupations liées aux bouleversements de notre environnement, ses mutations et l’épuisement du monde tel que nous le connaissons. Une recherche matiériste, d’états solides et liquides, d’une esthétique sublime révèle une fascination pour l’image monumentale, doublée par l’utilisation des nouvelles technologies.

Véhicule du changement, prisme de mémoire et de conscience, témoin du temps ; l’eau prend une place presque omniprésente au sein des travaux de Elise Voët.

Sa pratique de l’installation intègre un important travail de composition, de spatialisation et d’orchestration de ses fragments en paysages visuels et sonores, autant à l’échelle microscopique que monumentale. Le son prend forme physique dans l’espace, transporte l’imaginaire, appelle aux sensations.

En ouvrant un champ de recherche avec sa nouvelle série Phonèmes, l’atelier et le laboratoire s’invitent dans des expériences immersives sublimant les sens des visiteurs. L’écriture sonore et musicale, assez récente dans les travaux de Elise Voët, offre un nouveau terrain de production fécond mêlant kulning, musique électronique expérimentale, influences du métal, une pratique éparpillée de divers instruments et un chant éthéré.

Ses intérêts éclectiques l’amènent à croiser médias et médiums dans un processus créatif expérimental en s’emparant naturellement de techniques et d’outils de création numérique. En s’incluant dans le «faire ensemble» de la culture libre, elle utilise l’art génératif pour créer des paradigmes de création et la programmation pour dégager des espaces de dialogue en ligne. Elle attache d’ailleurs une importance à transmettre ces savoirs et l’appropriation de technologies ubiquistes aux travers d’ateliers.

Depuis plusieurs années, ses axes de recherches se développent autour des enjeux de la science-fiction et de l’anticipation qui teinte largement son laboratoire. Avant tout, son premier sujet est l’humain, sa perception, l’activation et la stimulation de ses sens, les écritures possibles de son devenir.

Accompagnée par Nino Lasne, elle développe actuellement le projet An·hydra·n dans le cadre des résidences Arts numériques, arts sonores et nouvelles écritures du Château Ephémère, Carrières-sous-Poissy. Ce projet est lauréat de la bourse d’aide à la production Transcultures / Pépinières Européennes de Création dont le partenariat lui permet de diffuser Transmutation dans leur sélection Emergences Sonores au festival des arts sonores Zone Libre à Bastia en 2023.

Château Éphémère – Sound & digital factory

 

Château Éphémère est un tiers-lieu culturel dédié à la création résidentielle numérique, spécialisé dans l’innovation sonore et musicale, implanté dans un lieu patrimonial reconverti – Le Château Vanderbilt. Fabrique artistique au carrefour de l’expérimentation, des arts numériques, de la recherche et des musiques électroniques, le château propose des contenus et des activités à la portée de tous, notamment par ses ateliers et ses temps publics.

Partager avec le plus grand nombre le faire ensemble, la culture libre du numérique, les usages créatifs des nouvelles technologies, sont autant d’objectifs fondateurs portés par notre association. Lieu de convergence aux usages multiples et aux dynamiques complémentaires (coworking, fablab, restaurant, jardins partagés, studios et ateliers d’artistes, salle de spectacle et de privatisation, chantiers d’insertion), il contribue de fait à l’épanouissement culturel, social et professionnel de son territoire.

Propriété de la Communauté Urbaine du Grand Paris Seine et Oise (CU GPS&O) – à Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines (78) – Château Éphémère est piloté par l’association Vanderlab depuis 2015.